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Bonjour,

 

Voila je ne sais pas si c'est le bon endroit pour ce topic mais je ne savais pas ou le plaçer.

J'ouvre ce sujet afin de voir et de discuter sur le problème des gens qui ont un manque de connaissance sur eux même ou autrement dit qui se connaissent mal et qui ont envie d'apprendre à savoir qui ils sont !

Ce sujet me concerne et m'intéresse beaucoup!

 

Merci de partager.

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Réponses à cette discussion

Une phrase que je trouve vrai:

"Une fois que vous savez qui vous êtes, vous ne donnez plus aucune importance de ce que les autres pensent." Et donc être nous même !!

 

Et samael pour répondre à ta question, je pense que la thérapie a pour but de changer ce qui doit être changé, c'est à dire à développer une aisance corporelle et une clarté d'esprit. Dans le fond, ils ne changent pas, c'est seulement leur manière de se comporter, leur manière de voir les choses, de penser et de s'exprimer qui sont modifié. 

Je pense que sa ne peut être que bénéfique pour celui ou celle qui fait des thérapies. Si la personne veut  changer, c'est qu'elle l'a voulu au plus profond d'elle même en sachant ce qu'elle veut ! :)

 

Les êtres humains ont un instinct grégaire (aimant vivre ensemble). Nous ne sommes pas programmés pour vivre seuls.

De ce fait, les interactions avec les autres sont  inévitables. Les autres nous façonnent aussi (les parents, l'école, les amis, le travail, bref la vie en société) Nous sommes le résultat de toutes ces interactions avec les autres. Selon ces échanges et confrontations depuis la plus tendre enfance avec ces "autres", nous forgeons notre personnalité. Si les expériences n'ont pas été trop traumatisantes, notre moi intérieur est à peu près soft. Sinon comme une maison les fondations ne seront pas solides et notre égo sera malade. D'où les souffrances psychiques et les différentes thérapies pour essayer de reconsolider les bases de notre maison mentale. 

Etre soi-même, à mon avis, c'est lorsque les interactions de l'enfance avec les autres n'ont pas été traumatisantes et que l'enfant que nous avons été a pu grandir dans le respect de lui-même et des autres, l'amour et l'échange sincère.  Malheureusement beaucoup n'ont pas ces fondations solides dès le départ pour obtenir une personnalité sans bobo. 

Le nouveau-né n'a pas de personnalité propre (si on laisse un enfant seul comme par exemple les légendes d'enfant sauvage ayant été élevé avec les loups etc..) il se sentira un loup toute sa vie. On peut prendre n'importe quel animal ça marche pareil LOL

Merci Oanezz pour ta réponse, et ce que tu dis est vrai. Nous sommes ce que nous croyons. Nous nous sommes tous forgé une carapace mais celle ci est plus ou moins fragile selon les personnes.  En sachant que personne ne naît avec des qualités. Et comme on le dit souvent: On ne naît pas confiant, on le devient !

 

Mais merci quand même de ne pas trop dévier du sujet, même si ce que tu dis est intéressant et un peu en rapport, je souhaite surtout qu'on aille dans le vif du sujet à savoir la connaissance de soi (si des personnes pensent s'être oublié, ne se sentent pas eux même, etc... ^^)

Bonjour,

 

Depuis peu je me suis réveillée.... Depuis des années je n'étais pas moi-même, j'ai joué un rôle, un rôle que l'on m'a attribué depuis mon enfance.

C'est assez effrayant de découvrir que durant des années je n'ai jamais été moi-même, et maintenant je me demande comment je pourrais me reconstruire sur un passé qui n'a été que mensonge.

Je suis étrangère à moi-même, j'ignore qui je suis et je dois me trouver une identité.

 

Mais le point positif est que depuis que j'aie cessé de jouer ce rôle, je me sens mieux.

C'est assez paradoxale, je souffre car je ne suis pas qui je suis et pourtant je me sens vraiment mieux, quelque chose s'est libéré en moi, comme si une chaîne avait cédé me libérant un peu plus.

Hello,

La connaissance de soi me préoccupe aussi beaucoup. J'ai sans cesse le besoin d'évoluer parce que ça comble un certain vide que l'on a probablement tous en tant qu'humain et parce que ça me permet de ressentir ce que l'on appelle "bonheur".

J'essaie d'employer diverses méthodes et j'ai l'impression d'avoir des résultats rapides. Si bien que je deviens parfois parano' et crains de me dépersonnaliser. Je n'ai pas grandi en me retrouvant dans le regard de l'autre et ça fait que mon état d'esprit -que je tente de développer progressivement- me permet déjà d'être attentive à n'importe quelle personne et au plus de détails de l'environnement possible.
J'imagine donc que la contemplation est importante et inévitable, si l'on veut être en mesure de se connaître.

Ensuite, je tente de me repérer à l'aide de symboles sociaux et de franchise envers ce que je suis.
Je tente de me calquer sur mon prénom que j'ai durant une longue période eu du mal à prononcer tellement je me dénaturais en ne m'exprimant pas, et tellement je ne m'appréciais pas à travers le regard de l'autre qui était incapable de me cerner.

Je ne sais pas si cette méthode est efficace pour tous mais je me poste au moins une fois par jour devant mon miroir et tiens une sorte de dialogue en me centrant sur moi et en ne me dédoublant pas. Je me présente à moi.
Du genre, avec cette phrase rituelle invariable de début de confrontation:
"je m'appelle (prénom et nom de famille). Je suis encore immature mais je le combats."

Ensuite, je commence à décrire mes incapacités et mes angoisses plusieurs fois en tentant de ne rien oublier. Je le fais jusqu'à ressentir de la plénitude et à avoir dit à peu près tout ce qui me passait à l'esprit, quitte à en pleurer.
Je termine par me renommer plusieurs fois jusqu'à ce que ma voix ne devienne plus qu'un chuchotement apaisé.
Je fais en sorte que ça dure maximum 10 minutes et je réitère chaque jour.


Personnellement, ça m'aide à être plus au clair avec mes incompétences même si je perds parfois pied et me demande si je suis sur le bon chemin.
Pour le savoir, je me traite impitoyablement mais avec objectivité et dresse des caractéristiques à changer selon des exemples relationnels ou sociaux. Je me retrouve face à des personnes plus mûres et je tente d'apprendre d'elles mais ça tend souvent à me déstabiliser parce que j'ai parfois l'impression d'être une éponge, même si je reconnais vraiment des caractéristiques de ce que je suis en eux. Il est important de développer des opinions et goûts personnels. Le but n'est pas d'être un clone.

Ma manière de jauger mon progrès est le sport. Je tente de faire grandir ma capacité à la résistance. Plus je deviens maître d'une compétence palpable, plus je saurai associer mes perspectives à mes agissements et en faire quelque chose de concret.

Voilà voilà. c-: J'espère que ça aura été utile.

Bonsoir,

 

Le fait de vous créer une sorte de monologue ne vous conduit pas à vous créer d'autres personnalités ? Je vous pose cette question car me concernant je suis dans une sorte de "personnalité multiple", ce n'est pas vraiment le terme qui convient mais disons que différentes Sandrine (en conflit permanent pour bien simplifier le tout) existent chez moi.

Je précise que je ne suis pas psychotique même si d'après ma psy j'ai tendance à en être à la limite, tout cela me paraît parfaitement normal et je ne vois pas ou est le problème, mais ma psy n'est pas de cet avis et moi je ne suis pas de son avis.

Alors comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans ces dialogues intérieurs ?

 


EliLeon a dit :

Hello,

La connaissance de soi me préoccupe aussi beaucoup. J'ai sans cesse le besoin d'évoluer parce que ça comble un certain vide que l'on a probablement tous en tant qu'humain et parce que ça me permet de ressentir ce que l'on appelle "bonheur".

J'essaie d'employer diverses méthodes et j'ai l'impression d'avoir des résultats rapides. Si bien que je deviens parfois parano' et crains de me dépersonnaliser. Je n'ai pas grandi en me retrouvant dans le regard de l'autre et ça fait que mon état d'esprit -que je tente de développer progressivement- me permet déjà d'être attentive à n'importe quelle personne et au plus de détails de l'environnement possible.
J'imagine donc que la contemplation est importante et inévitable, si l'on veut être en mesure de se connaître.

Ensuite, je tente de me repérer à l'aide de symboles sociaux et de franchise envers ce que je suis.
Je tente de me calquer sur mon prénom que j'ai durant une longue période eu du mal à prononcer tellement je me dénaturais en ne m'exprimant pas, et tellement je ne m'appréciais pas à travers le regard de l'autre qui était incapable de me cerner.

Je ne sais pas si cette méthode est efficace pour tous mais je me poste au moins une fois par jour devant mon miroir et tiens une sorte de dialogue en me centrant sur moi et en ne me dédoublant pas. Je me présente à moi.
Du genre, avec cette phrase rituelle invariable de début de confrontation:
"je m'appelle (prénom et nom de famille). Je suis encore immature mais je le combats."

Ensuite, je commence à décrire mes incapacités et mes angoisses plusieurs fois en tentant de ne rien oublier. Je le fais jusqu'à ressentir de la plénitude et à avoir dit à peu près tout ce qui me passait à l'esprit, quitte à en pleurer.
Je termine par me renommer plusieurs fois jusqu'à ce que ma voix ne devienne plus qu'un chuchotement apaisé.
Je fais en sorte que ça dure maximum 10 minutes et je réitère chaque jour.


Personnellement, ça m'aide à être plus au clair avec mes incompétences même si je perds parfois pied et me demande si je suis sur le bon chemin.
Pour le savoir, je me traite impitoyablement mais avec objectivité et dresse des caractéristiques à changer selon des exemples relationnels ou sociaux. Je me retrouve face à des personnes plus mûres et je tente d'apprendre d'elles mais ça tend souvent à me déstabiliser parce que j'ai parfois l'impression d'être une éponge, même si je reconnais vraiment des caractéristiques de ce que je suis en eux. Il est important de développer des opinions et goûts personnels. Le but n'est pas d'être un clone.

Ma manière de jauger mon progrès est le sport. Je tente de faire grandir ma capacité à la résistance. Plus je deviens maître d'une compétence palpable, plus je saurai associer mes perspectives à mes agissements et en faire quelque chose de concret.

Voilà voilà. c-: J'espère que ça aura été utile.

Eh bien, en premier lieu je m'étais créé une sorte de monde où j'avais plusieurs personnalités. Durant cette période, j'écrivais ou pensais des dialogues me confrontant à moi-même, en me forçant de faire face à une pluie de critiques venant de ce que j'appelais "mon démon intérieur". Il y avait question de combat contre moi et donc de dualité, de quelque chose de double (ou en tout cas, pas d'unique).

Depuis quelques temps, j'ai complètement changé la méthode parce que justement, ça me poussait à écarter mon implication dans les comportements que j'avais. Je me perdais trop, ça devenait ingérable.

Alors face au miroir, je perçois mon reflet comme nulle autre personne que moi. Je bouge, le reflet me le renvoie.
En fait, je n'entame pas un dialogue mais je sors tout ce qui me nuit et j'utilise mon prénom pour me rapporter à une sorte de valeur immuable et stable. J'emploie le pronom "je", jamais "tu". Je ne sais pas si c'est une bonne méthode mais c'est beaucoup mieux qu'avant. Devant le miroir, je suis forcée de regarder mes muscles faciaux qui bougent lorsque j'énonce à haute voix mes états. Je suis forcée d'admettre que c'est moi qui parle, qui agis et qui ai des choses à changer.

Je me suis détachée un maximum du besoin de me faire approuver par le regard d'autrui. Je me suis beaucoup reconnue dans ce que vous avez écrit sous un autre sujet:

"En fait, quand vous êtes des années dans cette spirale qu'est la timidité, il y a forcément un besoin de reconnaissance, de montrer que nous sommes là et que nous existons, des années à ne pas exister aux yeux des autres .... Comment ne pas être ne serait-ce qu'un peu égocentrique ?"

J'en venais carrément à me figurer et rêvasser des scènes où j'étais reconnue publiquement pour des valeurs fictives qui incarnaient un peu mon idéal personnel.
Ca devient trop malsain, au bout d'un moment. Il faut vraiment s'en écarter et apprendre à ressentir nous-mêmes ce que l'on vit. Pour nous, pour notre conscience et pas pour les autres. Être heureux de se dire "ça, eh bien c'est moi qui le ressens. C'est fort, c'est beau ou moche mais c'est moi seul et je suis capable de le supporter".
Si l'on évolue soi-même, la compétence sociale suit automatiquement. Si l'on se calque sur la compétence sociale et qu'on la fait passer en premier plan sans avoir vraiment évolué, on s'oublie et on se dépersonnalise.

Je conçois que c'est dur de s'accepter surtout lorsque l'entourage familial n'a pas été capable de voir au-delà de son narcissisme, mais dans le fond, on n'est pas coupable de ça. On est simplement né dans un environnement différent des autres mais ça s'est passé. On ne doit pas pour autant le subir vu que ce n'est pas de notre faute.

Je ne sais pas dans quelle mesure ce que je dis est juste et je ne voudrais pas vous aiguiller sur de fausses pistes. Mais vous pouvez toujours tester le miroir et voir ce que ça donne. J'allais oublier: il faut détendre ses muscles et ne pas bouger autre chose que les muscles buccaux. Ne pas exacerber, ne pas amplifier et dissimuler l'émotion que l'on ressent en disant ça. Si l'on fausse une émotion sur un mot ou une phrase, le mieux est probablement de se reprendre.

Nous avons toutes et tous en nous ces petites voix intérieures  qui nous martèlent la tête, cela est normal, mais cela devient dangereux quand on en vient à se créer d'autres personnalités et entamer un dialogue entre elles comme si c'était des personnes bien distinctes et pourtant dans un même esprit.

Et pourtant cela me paraît normal !

 

Ma psy a tenté de m'expliquer par cet exemple : 2 Sandrine dans un même corps. Peut-on dire que Sandrine "1" aime le chocolat et que Sandrine "2" n'aime pas le chocolat ? Effectivement cela paraît logique mais pourtant pour moi cela est possible étant donné que les 2 Sandrine se contredisent et n'ont pas les mêmes centre d'intérêt... Mon raisonnement est parfaitement logique !!

 

A aujourd'hui et lors de notre précédent entretien ma psy m'a demandé de choisir une personnalité, chose que j'aie faite... Le résultat est que j'aie l'impression d'avoir tué une partie de moi, on me demande de tuer ce qui est moi, or toutes ces différentes façons de penser sont moi, car elles existent depuis toujours.

Je ne sais pas si vous me suivez, mais pour moi mon raisonnement est parfaitement logique !

De même que cette tendance à être hors réalité, trop d'après ma psy, là aussi elle me demande de rester connecté au monde réel mais c'est comme me demander d'abandonner ma maison, cette irréalité ou monde imaginaire est mon refuge, ce besoin d'être dans mon monde, qui je l'avoue n'appartient qu'à moi, est très important pour moi.

 

Ma logique n'est peut-être pas commune, mais je ne comprends pas qu'elle me demande cela. Mais je le fais, ou du moins j'essaye !

 

Pour ce qui est de la famille avec laquelle aucune reconnaissance m'est accordée, pour elle je suis la Sandrine à leur image, mais qui n'est pas la mienne, je suis contrainte de mettre de la distance vis-à-vis d'elle, cela m'est très douloureux mais elle ne m'aide pas dans leur agissement, j'ai besoin de m'en protéger.

 

Pour ce qui est de votre technique, elle me paraît très intéressante et je vais l'essayer.

 

Merci de votre aide !

Merci de votre aide également ! C'était peut-être un peu égotiste mais je ne m'imaginais pas que d'autres puissent aussi être un peu en dualité.

Je l'ai souvent été, probablement pas de la même manière que la vôtre mais je l'ai été. Je n'arrivais pas à prendre position et à donner mon avis. Je ne sais pas si c'était parce que je craignais de tirer une croix sur les autres aspects. Il y a probablement de ça. Je ne sais plus où je l'ai lu, mais l'enfant parlerait par mimétisme. L'enfant n'est pas construit et se cherche encore ; je pense que le fait de reproduire un peu tout et de ne pas rester figé sur une option me permettait de ne pas avoir l'impression d'être restreinte sans même avoir pu prendre le temps de me connaître.
Dans le fond, prendre position n'est pas être restreint. Ce qui crée la limite, c'est de ne pas savoir prendre du recul pour se remettre en question et changer son avis ou le modifier, le perfectionner.

Ce que je fais actuellement -et je trouve que ça aide aussi beaucoup à se retrouver, c'est tenir un journal. Je n'écris pas forcément chaque jour mais dès qu'une émotion un peu originale se saisit de ma sensibilité, je la décris. Y a toujours plus à écrire, même si au début c'est un peu mort. Bref, après l'avoir décrite, je la décode, je la déchiffre et je tente d'en trouver la provenance. J'essaie aussi d'introduire des notions plus générales dans mes écrits (je ne parle pas que de moi) et à travers ma connaissance de moi-même, je parviens de mieux en mieux à connaître l'autre et à créer des liens de complicités. Ca m'a demandé un sacré boulot mais j'y parviens de mieux en mieux.

Cela dit, il faut être le plus franc possible et ça se travaille. Il faut écrire tout ce qui nous passe à la tête et nous tracasse.
Pour reprendre votre exemple du "une moi aime le chocolat, l'autre pas", peut-être que détailler les raisons qui font que l'une aime et l'autre non peut être salutaire. Et le faire pour chaque chose encore plus. Ca vous fera peut-être trouver une sorte de terrain d'entente entre les deux.

Je comprends, concernant votre famille. J'ai pris mes distances de la mienne mais je n'en souffre plus. Une famille apporte une base affective et est un peu ce qui a constitué le tronc de notre psychologie, si l'on devait comparer ça à un arbre. Mais dans le fond, elle n'est pas elle-même le tronc. Je pense qu'il faut faire la distinction. Elle contribue seulement à le faire croitre et pourrait donc être comparée aux besoins de l'arbre (lumière, eau, nutriments dans la terre).
On peut s'en sortir, il faut simplement trouver un autre moyen de s'alimenter.
 

Vos écrits sont intéressants, vraiment !

 

J'ai lu également un sujet sur "notre enfant intérieur", qui se manifeste au travers d'émotions ou comportements, mais honnêtement cet épisode de ma vie qu'est l'enfance m'est difficile d'accès et un sentiment de profond malaise se manifeste dès que des "flashs" ressurgissent de temps à autre sur ce vécu de mon enfance, j'en ignore toujours la raison et je pense qu'il faut que j'aille de l'avant. L'ennui est qu'il est difficile d'être soi-même lorsqu'il vous manque vos racines (je fais référence à votre métaphore sur la famille).

 

Pour situer un peu ma situation, mes proches m'ont attribué un "rôle", on m'a toujours vu comme une personne que je ne suis pas, et moi, par amour envers ma famille et sûrement par peur du rejet j'ai refoulé et enfouis tout ce qui été "moi", le résultat aujourd'hui est que je ne supporte plus cette situation, j'existe au travers de mes proches, me forçant à être ce qu'ils veulent que je sois, et surtout ne pas les décevoir au risque de me culpabiliser et m’entraîner vers des comportements très nocifs pour mon intégrité physique.

Cela a peut-être un lien avec le fait que je suis née par "accident", mais je ne suis pas la seule, et donc je n'apporterais aucun crédit à cette hypothèse.

Je ne cherche pas non plus à rejeter la faute sur autrui, je trouve un peu trop facile de se dire "je suis comme ça à cause de...", non pour moi c'est la solution de facilité et aussi un moyen de se dégager de nos responsabilités.

 

Il est fort probable que cet épisode de ma vie d’enfant reste mystérieux pour moi, et donc je me suis consenties, à défaut de ne pouvoir prendre appui sur mon passé, à « naître » et me révéler comme j’aurais du le faire il y a des années.

Le problème lorsque l’on est trop préoccupé par le bien être des autres et que l’ on se perd soi-même au point de ne plus être capable de dissocier réalité et irréalité, ce qui est mon cas depuis des années, et je me rends compte à quel point tout ceci est dangereux… Ce qui n’est pas toujours le cas, et donc encore plus dangereux  !

 

Ces derniers temps je me culpabilise énormément puisque qu’ayant décidé de vivre pour moi et non pour mes proches, cela entraîne des conflits, on me reproche de vouloir changer et on en vient à ce que vous avez écrit « comment ne pas être ne serais-ce qu’un peu égocentrique ? », vu mon contexte je pense que cela m’est légitime, n’ayant jamais pensé ni vécu pour mon bien être aujourd’hui je suis en droit de réclamer ma vie, car après tout c’est de ma vie qu’il s’agit.

Bien que je conçois qu’il est difficile pour mon entourage de comprendre et surtout d’entendre mes souhaits, je me sens emprisonnée de moi-même, d’où probablement cette fuite de réalité qui m’entraîne selon ma psy trop souvent à la limite de la psychose.

Tout ceci est de ma faute, si seulement j’avais osé me rebeller étant plus jeune, je n’en serais probablement pas là aujourd’hui.

J’ai commencé à goûter à cette liberté, et il est très difficile de tempérer (conseil de mon psychiatre, y aller en douceur), mais là encore je ne fais que réclamer mon dû.

 

L’écriture, il est vrai, est libératrice mais parfois douloureuse, et sincèrement je n’ai plus le goût d’écrire.

J’ai essayé votre méthode « du miroir », je suis Sandrine….. Et plus rien !

Je pense que la pire des choses et de se sentir prisonnier de soi-même, et comment changer sans provoquer souffrances à nos proches ? C’est impossible, et j’en reviens toujours au même… Culpabilité !

Et si en plus il faut que je sois totalement dans la réalité, comment trouver ne serais-ce qu’un léger apaisement ?

On me prive de liberté, de ma vie et de ma maison (ce côté imaginaire qui est mon refuge).

 

J’ai l’impression d’être dans une impasse, je ne suis pas en force car je suis seule contre mon entourage, et menant déjà un combat contre moi-même comment combattre également mes proches ? là c’est trop me demander et je n’aurais pas l’énergie suffisante.

 

A votre avis, dois-je céder à mon entourage ?

Oui, en effet, il est très difficile d'être soi-même lorsque l'on n'a pas bénéficié de la famille. Mais vraiment, j'insiste sur le fait que notre famille n'est pas la racine de notre arbre psychologique. La racine sert à absorber les nutriments et l'eau. La famille n'est dans le fond pas élémentaire et est donc plus le nutriment que la racine.
Ce sont les moeurs et coutumes sociales qui font de la famille quelque chose d'absolu et de loué. Seulement, ce n'est pas parce que les moeurs la soutiennent qu'il s'agit d'une chose forcément cohérente dans toutes les situations. Certaines personnes sont d'ailleurs battues ou humiliées: la famille n'est pas obligatoirement saine.

J'ai également mis beaucoup de temps à le comprendre. On m'a moi-même sempiternellement perçue comme quelqu'un que je ne suis pas et j'en suis venue à m'enfermer dans le mutisme et m'exprimer plus ou moins par le dessin et l'écriture, quoique je ne le faisais pas systématiquement et que j'ai surtout vu ça comme un agrément plutôt qu'une thérapie. Sinon, il y a la lecture et le sport.

Je crois qu'il est nécessaire que l'on apprenne à s'exprimer, dans ces conditions-là. Essayez rien que d'écrire une phrase, commencez même par un mot par jour.

Peu importe que notre pseudo-famille n'ait pas l'envie de tendre l'oreille, il y a d'autres manières d'obtenir de l'affection et des bases sur quoi se construire.
En ce qui me concerne, on m'a carrément envoyée bouler lorsque j'ai tenté d'expliquer aux membres de ma famille qu'ils me nuisaient. Je suis partie sur des bases d'échange, de discussion. Je n'ai eu que du déni en retour. Cela m'a peinée et déstabilisée mais je n'ai pas pu me bercer davantage d'illusions: sérieusement, à quoi bon vouloir se faire comprendre par la force ?! Ils ne veulent pas, je ne vais pas insister. Ce sont des humains, il y a plein d'humains sur Terre et ils ne sont pas tous forcément très futés. J'ai coupé les ponts.

À mon avis, vous devez absolument vous écarter de ce qui vous nuit. Je crois que c'est le psychologue Lubszynski qui disait d'ailleurs qu'il n'est pas lâche ou mal de fuir une situation qui nous porte préjudice. Depuis autant d'années, ce groupe de personnes portant l'appellation de "famille" n'a pas su vous jauger. Ca passe, encore. Mais dès lors où vous avez mis en oeuvre des moyens objectifs de dialogues basés sur le respect, la patience et l'écoute de l'autre mais que rien n'y fait, que voulez-vous faire de plus ? Avez-vous tenté par mail ou lettre, histoire de ne pas être coupée par l'autre et de pouvoir prendre du recul sur vos émotions ?

On ne peut pas acheter l'affection de l'autre. Il faut garder à l'esprit que l'on ne connait qu'une vingtaine de personnes sur... sept milliards. D'autres gens vivent des choses angoissantes et atroces, eux aussi. On n'est dans tous les cas pas seul parce que l'on est connecté à l'environnement.

Vous n'avez rien d'autre que "je suis Sandrine" qui vous est sorti des lèvres ? Réitérer une deux fois chaque jour, quitte à être taciturne. Et au fil du temps, forcez-vous à dire ce que vous me dites. À expliquer tout ça de la même manière que vous le faites avec moi, et plus en profondeur. Si les mots vous restent dans la gorge, faites vous un peu violence mais allez-y progressivement.

Concernant l'enfance, je n'ai aucun souvenir de ce que j'étais si ce n'est au travers d'un tempérament surplombant les autres. Je ne m'y connais pas vraiment dans l'hypnose, mais avez-vous essayé de vous faire hypnotiser pour faire ressurgir tout ça ?
Quoiqu'il en soit, une chose est importante: ne vous sentez pas restreinte. Vous n'êtes pas prisonnière. Vous êtes simplement quelqu'un qui ne fonctionne pas à travers tous ces codes sociaux bien souvent bidons. Vous êtes tout aussi humaine que le reste des gens. Même plus, j'ai envie de dire. Vous êtes peut-être perdue pour l'instant mais vous avez plus de capacités à apprendre et comprendre en profondeur.
Est-ce que vous avez des "amis" ou "potes" qui vous ressemblent, dans le sens "degré plus poussé de compréhension des choses" ? parce qu'à vous lire, il me semble évident que si vous n'êtes pas comprise, c'est probablement parce que vous comprenez plus que ce que ne peut assimiler le commun des gens.

Encore une fois, je ne connais pas la situation ambigüe que vous vivez auprès de votre entourage mais je vous conseille vivement de vous en défaire. Vous habitez encore chez eux ? y a pas moyen que vous bougiez ailleurs et que vous preniez enfin la peine de vous écoutez, vous et personne d'autre (ou peut-être des amis à vous qui vous situent correctement) ?

Je partage votre avis concernant la famille, il est très difficile d'admettre que la mienne m'est néfaste et nuit à mon équilibre psychologique.... Pourtant je crains que je ne soit la vérité !

J'ai vu mes parents aujourd'hui, et sans entrer dans les détails je suis repartis de chez eux en mauvais terme, et je ressent inévitablement de la culpabilité, et oui encore elle.... Parce que mon père à de gros problème de santé et que je m'inquiète énormément pour lui.

Pourtant ce clash n'avait rien à voir avec moi, mais je suis extrêmement mal ces derniers temps, et entendre les histoires des autres ne m'intéresse pas, cela peut paraître égoïste mais j'ai besoin de me centrer sur moi, besoin que l'on reconnaisse mes difficultés, et malheureusement et je le déplore, ce n'est pas ma famille qui m'apportera l'aide dont j'ai besoin en ces moments difficiles.

 

Mon psychiatre a les mêmes propos que Mr Lubszynski, à savoir il faut parfois se montrer un peu lâche, et quand je lui ai dit que ma famille voulait que j'arrête mon traitement car pour elle je n'en avait pas besoin, et donc là aussi une non reconnaissance de mes difficultés, mon psychiatre n'a pas comprit.

Donc la solution et de m'éloigner de ma famille, cette famille qui durant des années m'emprisonne.

 

Que va t-il se passer si je ne fais rien ? Je pense que cela se terminera très mal pour moi, et que cette fuite dans l'irréalité m'absorbera pour de bon, car oui je l'avoue j'ai beaucoup de mal à quitter ce monde imaginaire.

 

Concernant mes capacités à comprendre davantage de choses que les autres, je ne pense pas, je n'ai jamais été très doué pour exprimer mes émotions, et en même temps on ne m'entendait pas et prêtait pas attention à mes ressentis.

Honnêtement, je n'espère pas être différente des autres sur ce plan, car on est très malheureux lorsque l'on se sent incompris.

C'est assez "drôle" que vous me demandez si j'ai des amis qui me comprennent, j'en ai et ils sont plus à l'écoute que ma propre famille, plus sincère et demande régulièrement de mes nouvelles à mon ami, ce qui est rarement le cas de mes proches, à croire que je n'existe pas pour eux.

 

En conclusion, je vais réessayer l'écriture et aussi la technique du miroir en essayant d'aller un peu plus loin que "je m'appelle Sandrine"....

 

Je vous remercie infiniment de vos réponses, avoir quelqu'un qui vous comprends m'apporte beaucoup d'apaisement, et je vous en remercie.

Dans le fond, je ne demande qu'une chose, vivre ma vie comme je l'entend.

 

 

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