Famille Recomposée

Réponses à cette discussion

Lien permanent Réponse de 3rgprjojs42vc le 31 janvier 2012 à 19:08

Bonjour, je vous conseille de faire appel à la thérapie familiale qui permet de défaire les tensions dont vous parlez.

Très cordialement

Eva Marechal

Lien permanent Réponse de magill le 31 janvier 2012 à 20:12

Bonsoir Adouke!

Après avoir lu ton message, j'ai reconnu, presque mot pour mot, la situation que je vis aujourd'hui dans ma famille recomposée! Après un très, trèèès gros passage à vide en fin d'année, j'ai pris la décision d'entamer une psychothérapie, afin de me repositionner au sein de ma famille, car si effectivement une thérapie familiale aurait été  plus indiquée, je me suis retrouvée très seule, en fin de compte, à devoir gérer et absorber les souffrances des uns et des autres. Je n'ai même pas essayé de proposer la thérapie familiale à mon conjoint, car je pressentais que de toute façon, la réponse aurait été "Si nous en sommes là, c'est que ton attitude n'est pas appropriée, donc: toi d'abord, car moi, je vais très bien, merci!" (Alors qu'en réalité, le problème reste la relation père-fille, de laquelle tous deux voulaient m'évincer, d'une certaine manière.)

Mon conjoint et moi nous nous aimons nous aussi profondément, malgré les névroses de ma belle-fille qui se débat entre l'adoration qu'elle a pour son père et le mépris absolu qu'elle a pour moi, et son père se débat entre l'adoration qu'il a de sa fille, et son amour pour moi,  alors je saisi plutôt bien ta situation. Des années à me sentir systématiquement discréditée et, oui, à traîner dans un état de souffrance difficile à décrire. 

La thérapie peut t'offrir un espace très intéressant de mise à plat des fonctionnements de ta famille, avec ton point de vue comme pivot, donc, ton interprétation. Mon thérapeute me guide dans mes ressentis, il m'aide réellement à "y voir clair", par conséquent, je parviens à naturellement effectuer des ajustements, surtout avec ma belle-fille, car la communication  est un art qui obéit à une sorte de grammaire de comportements et d'attitudes,  ce n'est peut-être pas très clairement expliqué et je m'en excuse!...  Aujourd'hui, après 3 mois de thérapie, je me sens bien plus légitime dans mon rôle, de femme, d'épouse, et j'ai vraiment senti que certaines choses évoluaient.

Ces changements ne vont pas nécessairement dans un sens "Ma belle-fille et moi, on est les meilleures copines!", loin de là, mais ce changement se fait dans le sens "Ma place est ici, la tienne est là", et un point très positif, c'est que lors de ces ajustements, qui je le répète, s'opèrent naturellement, mon mari m'emboîte très souvent le pas, justement parce que certaines choses tombent sous le sens, et du coup, je me rends compte que mon attitude devient le déclencheur du changement chez l'autre.

J'ignore dans quelle mesure tu peux faire le point sans une aide professionnelle extérieure objective: les copines sont partiales et te montreront toujours la face de la médaille que tu leur demandera de te montrer: "Tu as raison, ta situation est vraiment insoutenable" Cela va te conforter dans ce que tu penses et ce que tu ressens, mais cela n'aide absolument pas à faire que cela change! (je t'épargne les "Fais tes valises, tu ne mérites pas de vivre ça!" Euh... j'aime mon mari, et je ne veux pas faire mes valises!) 

Je t'encourage, ceci dit cela n'engage que moi, à chercher de l'aide auprès d'un psychothérapeute, toi, seule, afin de faire le point dans un premier temps, et je suis convaincue, que pour ma part, c'est le meilleur service que j'ai pu me rendre à moi-même et à ma famille.

Une dernière chose pour te donner du courage,  sois convaincue que l'un des socles de ta vie, c'est aussi l'histoire que tu vis avec ton conjoint, les enfants des uns et des autres sont (je sais, c'est un terme absolument horrible, et il traduit assez mal ce que je veux dire) satellitaires à ta relation intime, ta relation de femme avec lui, que ce soit ton enfant, ou ceux de ton conjoint... C'est certainement pour ça que tu dis qu'ils se tolèrent sans forcément s'aimer, ta belle-fille ne peut s'en prendre qu'à toi, pas à ton enfant, car tu es toi, dans ta relation avec son père, en première ligne...

Il y aurait encore beaucoup à dire, et j'espère t'avoir un peu aidée?

à bientôt peut-être, tiens-nous au courant!

Magill