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Bonjour.

 

Mes pensées sont encore confuses, cela fait deux bonnes heures que j’essaye d’exprimer ce que je ressens par écrit. J’en suis à 12 pages word. Soyons concis, donc.

 

Il y à 5 ans, j’étais blessé lors d’un combat au dojo, durant un cours de Karate.

Il y à 1 mois, mon chirurgien m’annonce que j’ai des séquelles physiques irréversibles. Je ne peux plus faire aucun sport, le moindre coup me rendrait paraplégique.

J’en ai chié, dans ma vie. Victimisation, passage à tabac, harcèlement moral.. Je ne dis pas que j’ai été particulièrement malheureux mais ça à été dur. Mais cela m’a également permis de me construire. Je suis devenu fort. Doux, gentil, mais fort. Plus question de me faire emmerder. J’ai développé mes propres principes, mes convictions, ce que je tolère et ce que je ne tolère pas.

J’ai aussi mes idéaux (il y à du bon en chacun, je cherche toujours à aider mon prochain quel que soit la situation).

 

J’ai toujours voué beaucoup de respect à mon corps, l’entretenant correctement. J’ai fais de la musculation pour le renforcer, pour avoir une santé de fer, je me nourris bien, ne bois pas, ne fume pas.

J’ai un grand sens de la justice, de l’honneur. Je suis quelqu’un d’honnête, j’essaye d’être quelqu’un de bien, quelqu’un sur lequel on peut compter. Tout cela pour dire que je vis selon mes convictions, mes idéaux que je défends, le tout soutenu par ma volonté. Je me considère comme étant quelqu’un de fort.

Je défends mes frères, je défends un inconnu qui se ferait agresser devant moi, je ne plie pas, ne renonce pas à ce en quoi je crois pour faire plaisir aux autres.

 

Mais ce diagnostic m’a détruit.

Il remet en cause tout ce que je suis devenu. Je ne peux plus me montrer fort. Je ne peux plus défendre mes idéaux, je ne peux que m’écraser en espérant que l’on m’épargnera. Un coup et je ne bouge plus.

J’ai un mental de fort dans un corps faible. Jouer au fort reviendrait à finir en fauteuil roulant. S’aplatir devant les autres, ne pas attirer l’attention me permettrait peut-être d’éviter le pire.

Je n’ai pas envie d’agir, de vivre et, surtout, de penser comme quelqu’un de faible.

 

Que faire ?

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Réponses à cette discussion

Bonsoir,

 

Raisonnement de fille (je l'accorde),mais je pense que l'on peut se montrer fort différemment que physiquement. Les personnes que vous croisez ne savent pas que vous êtes physiquement fragilisé, on peut être fort moralement et par des paroles, en règle général (en tout cas pour moi), les gens qui usent de leur violence physique le font pour cacher une vulnérabilité intellectuelle.

 

Je suis d'une nature non violente (enfin envers les autres), et je pense qu'il vous faut préserver cette confiance que vous avez acquise au cours de votre vie, vous vous êtes battu pour acquérir cette confiance en vous, néanmoins je comprends que perdre des capacités physiques ne doit pas être facile à vivre, mais tant que vous aurez en vous cette assurance, vous vous sentirez toujours quelqu'un de fort et de confiant.

 

Force physique ne signifie pas forcément avoir une force morale, tout ce passe dans la tête, raisonnement de fille je sais !

 

Vous avez acquis bien plus qu'une force physique, vous avez acquis un idéal de vie, celui qui fait ce que vous êtes aujourd'hui, une personne attentionnée envers les autres, mais surtout envers vous-même, et sur ce dernier point cela n'est pas donné à tout le monde, croyez-moi, je sais de quoi je parle.

 

Bon courage dans votre nouvelle vie et restez cette personne rare dans notre société.

Bonjour,

Je comprends ton sentiment de perte et la souffrance engendrée. Ne considère pas mon témoignage comme une négation ou une pichenette à tes problèmes. C'est juste le témoignage d'un anonyme.

Je me suis toujours vu (car je l'ai été et le demeure) comme quelqu'un de faible physiquement. Ni sport de combat, ni performance, ni capacité à me battre contre qui que ce soit. Et pourtant, je ne crois pas devoir rougir de ce que j'ai modestement fais. Mes combats ont été autres et différents.

Dans quelques années, je serais vraiment vieux et tout se dégradera encore plus pour  moi. Penser à ma faiblesse physique ne m'a et ne me fera jamais renoncer  aux valeurs que je défends et à ma philosophie de la vie et du respect de l'autre, ce même respect que j'attends des autres.

A ce compte-là, que deviendraient tous les retraités, personnes âgées, handicapées, faibles de tous ages, pacifistes ?

La non-violence est bien plus forte que la violence car il y est question de caractère, d'humanité, d'intelligence, d'humilité aussi.

Il me semble que, quelles que soient tes capacités physiques perdues, tu resteras et sans doute augmenteras ta force mentale (qui semble immense) et cette dernière ne vaut-t-elle pas largement la première ?

En suivant ce lien, quelques pensées et vidéos qui me semblent intéressants. Plaidoyer pour la non violence

Courage et amicalement.

Bonjour et merci de vos réponses,

 

J'ai un peu réfléchi et je me suis rendu compte de quelque chose de perturbant.



J'ai trop fondé mon identité sur mon corps, mes talents en tant que pratiquant d'Arts Martiaux.
C'est peut-être pour cela que je souffre tant de l'interdiction de les pratiquer à nouveau : parce que je m'étais mis en tête qu'ils me définissaient, qu'ils faisaient de moi ce que j'étais.
Cela expliquerait beaucoup de choses...notamment mon dégoût au vu des cours d'Arts Martiaux. Je trouve cela trop violent, et pourtant cela me manque. Je n'y suis en fait attaché que parce que je pensais qu'ils me définissaient, alors qu'en réalité cela me dégoûte.

Mais il y a alors une question qui se pose : sur quoi baser son identité? :? Je veux dire, vaut-il mieux se façonner une identité performante, dont on sait qu'elle est belle, utile et tout... ou au contraire se forger une identité qui représente bien ce que l'on est, et ce même si on n'est pas quelque chose de très beau/ bien / etc. ?
Cela soulève également la question de la notion de changement, de l'amélioration personnelle.

Bonjour,

 

4 grandes idées me semblent importantes :

- Les comportements que nous sommes amené à développer fondent notre personnalité et réciproquement dans un mouvement d'aller-retour permanent.

- Les "grandes résolutions" ne construisent le plus souvent que de grands "fantasmes".

- Les processus de changement lents et non violents sont les plus efficaces.

- Des grandes étapes de notre vie entrainent un changement important tant de notre personne (image de soi modifiée, réalisations, nouvelles croyances, etc.) que de notre environnement. J'aime bien la phrase de Rilke qui dit "et de défaites en défaites, il grandissait". Je la prends pour moi, quand je me retourne sur mon passé ou quand je prends des coups sur la figure.

 

Selon les cas, nous sommes agent, acteur ou auteur.

Agent quand nous ne décidons pas de nos actes. Nos gestes et pensées sont conformes au modèle dominant.

Acteur quand nous jouons un rôle. Ce n'est pas notre texte mais c'est notre interprétation personnelle car c'est nous qui donnons la vie à ce "texte" écrit.

Auteur quand nous sommes libres d'écrire ce que nous voulons. C'est alors nous qui choisissons.

Vous en êtes bien à remplir cette page blanche en posant l'équation du changement :

Etat désiré = Etat présent (y compris héritage du passé) + Ressources et convictions personnelles - Freins (croyances, environnement, santé, etc.)

Evoluer, c'est prendre conscience de la valeur du présent. L'état désiré, c'est ce vers quoi je tends, ce que je souhaite devenir, le résultat que je veux atteindre, un statut, une identité, des compétences. L'état présent, c'est ce que je suis, ce que j'ai, ce que je ressens, mes espoirs aussi et mes craintes également.

D'où la nécessité d'écrire mes aspirations, mes désirs. Sur un mode projet, les cinq choses le plus importantes :

- Auxquelles je tiens (valeurs, convictions, etc.)

- Auxquelles je veux parvenir (ce peut être et c'est mieux, des buts et objectifs forcément simples, atteignables)

Alternative à ce mode projet ou se développant en même temps et concomitamment, il convient d'être en accord avec soi-même, c'est à dire être congruent. Vivre ce que l'on est, s'accepter inconditionnellement, avec ses forces et faiblesses, ses réussites et ses échecs. C'est être assez fort pour réaliser que l’on n’est pas détruit par la colère de l'autre ((ou la sienne), ni submergé par un besoin de dépendance (à l'autre, à une idée, un concept, etc.), ni asservi par l'amour de l'autre mais que j'existe séparé de lui avec des sentiments et droits propre. Etre et vivre exactement ce que je suis sans me mentir, ni à moi, ni aux autres.

Dans l'approche projet, c'est la destination qui est en avant. Dans l'approche par la congruence, c'est la direction qui prime.

Un bon futur (qui fera un bon passé), c'est d'abord un présent bien vécu et pour cela, il faut s'estimer. C'est la base de la congruence créative : si vous estimez que vous êtes une belle personne, pourquoi ne pas mettre en actes ce que vous êtes et autoriser le meilleur de vous-même à exister ? Etre une belle personne, c'est l'équilibre qu'on ressent, c'est être bon avec soi et bien au présent. Et les autres le ressentent en vous renvoyant du positif...

Aujourd'hui, qu'est que la société attend de moi ?

- Qui fait partie de mon univers relationnel ?

- Quel est mon périmètre de liberté de "déplacement" ? Qu'est-ce qui va me rythmer ? (au sens propre comme au sens figuré)

- Quelles sont les contraintes que je subis ?

- Quel est mon nouvel univers social, économique, etc. ?

- Quelles ont été mes priorités jusqu'à ce jour ?

- Qu’est que je ne veux plus ? Faire, entendre parler, fréquenter, etc.

- Quelles sont mes priorités pour demain (aujourd'hui, en fait) ?

- Quels sont mes besoins profonds, mes valeurs, mes aspirations ?

- Quel est mon espace d'initiative ? Qu'est-ce qui dépend de moi ? Et qu'est-ce qui est contraint (que je subis) ?

- Quelles sont les règles de vie que je me donne ?

Passer d'un état à un autre est toujours anxiogène. Toutes ces questions, je les écris parce que je suis moi-même en pleine réflexion, changement, pétrin !... Et de les écrire,   ça m'aide à faire le tri entre ce que je ne veux plus et ce que je veux changer en commençant par le facile (tout de suite) et le moins facile : demain ou après-demain ! En fait, j'ai l'impression d'avoir sans cesse "réajusté" ma vie en fonction des événements ou de mes besoins et désirs !

Concernant ta question sur l'identité, il me semble que tu y réponds en la formulant :-)

Pardon pour toute cette longueur…

Amicalement.

Victor

Victor, merci pour ta réponse très consistante. J'étudie un peu ça et je te répond après ^^

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